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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 10:36

Hier, mon frère et moi sommes allés chez un médecin psychiatre qui doit faire un compte-rendu au juge de curatelle et me l'envoyer sous pli cacheté. L'entretien s'est bien déroulé. Paisible. Le médecin a dit qu'il ferait un rapport dans le sens d'une curatelle totale (ou élargie ou je ne sais plus) en fait le maximum. Mon frère est ok avec cela. Le toubib lui a dit qu'une cure n'était pas "la panacée" car s'il revient et qu'il est toujours aussi isolé, il rechutera. Il lui a parlé d'en centre médico-psycho, je ne sais plus, pour qu'il demande à se faire accompagner. Je lui ai parlé des AA qu'il a fortement encouragé mon frère à rencontrer. Il lui a dit  "dans votre situation, il ne s'agit pas de boire un peu, il s'agit de zéro boisson".
Hier, j'ai ouvert un nouveau courrier. Cette fois, ce sont les impôts qui viennent saisir ses meubles à partir de lundi. Il leur doit plusieurs milliers d'euros. Je vais appeler lundi et tenter de temporiser.
Pour l'instant le bailleur temporise car nous l'avons informé de la mise sous curatelle imminente de mon frère et de son désir de faire une cure. Peut-être que cela marchera avec les impots aussi.
 
Le psy m'a regardé droit dans les yeux et m'a demandé pourquoi je ne voulais pas être le curateur. Je lui ai dit que j'en "ai plein les bras avec mes enfants, mon mari, mes boulots...". Il m'a demandé d'y réfléchir. J'ai appelé ma future belle soeur (mon frère aîné se remarie) qui est de la partie. Elle m'a recommandé de ne pas le faire car cela me prendra beaucoup de temps et que je ne connais pas les tuyaux administratifs. En revanche, elle m'a dit que je peux être un relai et une aide pour le curateur qui en sera râvi. Et qu'en temps utile, je pourrai demander à être curateur quand j'aurai plus de temps et plus d'expérience. Elle m'a dit que le curateur ne s'occupera pas de mon frère comme je le fais. Mais que nous pouvons être complémentaires.
 
Vendredi par exemple, je lui ai lavé les pieds et les mains, coupé les ongles, nettoyé la crasse qui s'était acucmulée. La peau de ses pieds a particulièrement souffert à force de macerer nuits et jours dans les mêmes godasses. Ce moment de manicure-pédicure a été un moment de paix et de douceur. Cela m'a fait du bien. Et à lui aussi je pense.
 
Maintenant, il ne récupère pas ses fonctions psychomotrices fines. Mon mari qui l'a vu pour la première fois depuis son hospitalisation m'a affirmé qu'il y a un gros souci au cerveau. Il pense à quelque chose de type AVC. C'est vrai que je me suis habituée à voir mon frère combattre pour couper sa viande, mettre ses chaussettes, fermer son bouton de braguette, répondre lentement, avoir des difficultés d'élocution, mélanger les mots, en avaler certains.... Mon mari dans son effroi m'a donné à réaliser qu'en effet ce n'est pas normal.
 
Demain continue le parcours du combattant. Ces deux médecins (celui de l'hôpital et son médecin de ville) sont enfin de retour de vacances.
 
Je me demande pourquoi, il y a 6 ans, mon frère était dans un état grave à l'hôpital pour les mêmes raisons et que mon frère est encore mon principal tourment à ce jour.
 
Ce message a été écrit par la soeur non alcoolique d'un malade alcoolique toujours dans le produit.

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commentaires

I
<br /> j'ai envie de retenir une chose, c'est ce moment privilégié entre frère et sœur, comme une porte encore ouverte ...<br /> <br /> <br />
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  • : Groupe des Alcooliques Anonymes de Courbevoie-Bécon
  • : Créé au moment du 50ème anniversaire du mouvement Alcooliques Anonymes en France, en novembre 2010, le groupe de Courbevoie-Bécon s'est d'abord appelé : "Groupe des 50 ans". Par la suite, il s'est avéré préférable de le rebaptiser simplement 'Groupe de Courbevoie-Bécon", pour éviter la confusion avec un groupe de "cinquantenaires" exclusivement.
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