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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 18:16

Article trouvé sur le site www.atoute.org posté le 08-04-2012 à 07:20:43 par un internaute.

Cet article n'engage pas le mouvement des Alcooliques Anonymes : il permet de comprendre ce qui se passe dans le cerveau d'un malade alcoolique.


Le cerveau est une machine de trois éléments en un :

Le cerveau reptilien et au même niveau le cervelet
Le paléo cortex
Le néocortex.

Le cerveau reptilien
C’est le premier cerveau qui a été donné à l’homme dès qu’il est sorti du milieu marin. C’est le cerveau ancien primaire ou primitif qui régit les instincts de survie et les pulsions.
Dans ce premier cerveau, il y a le bulbe rachidien qui, lui, comporte les commandes vitales : les battements du cœur, la respiration, le fonctionnement du foie…et, à l’arrière de ce cerveau, le cervelet est le cerveau de l’harmonie : gestes, paroles, équilibre.

Le paléo cortex
C’est la deuxième couche du cerveau. Le paléo cortex lui régit la mémoire, permet l’apprentissage dans le système limbique, c’est le cerveau de l’affectif, des émotions, c’est le cerveau sentimental. C’est lui qui contient la notion de plaisir. . Mais il est COMMANDE par le néocortex

Le néocortex
C’est la troisième couche du cerveau. Le néocortex est l’intelligence, les sciences (découvertes et inventions). C’est lui qui commande à l’imaginaire et les interdits : c’est lui qui régit notre petit vélo comme « le remord d’hier et la peur de demain ». C’est le cerveau de la raison et, comme le paléo cortex est le domaine du plaisir, le néocortex est celui de la raison. Le néocortex est le commandant ou le gendarme puisque le paléo est comm
andé.

Et l ‘alcool dans tout ça?

L’alcool anesthésie le cerveau de haut en bas : le néocortex d’abord, le paléo cortex ensuite et enfin le cerveau reptilien.

L’alcool anesthésie le néocortex ce qui permet d’oublier hier et demain et de vivre seulement le présent : c’est le premier effet, l’effet tranquillisant que tout le monde apprécie à la fin de la journée avec un ski.
Le gendarme s’endort au fur et à mesure de l’absorption, on peut alors oser, faire, c’est l’effet désinhibiteur
C’est le paléo cortex qui se libère : quand le chat n’est pas là les souris dansent.
C’est ce qui permet d’oublier les conneries que l’on a pu faire ou écrire la veille.

Ensuite, après quelques verres supplémentaires, c’est le paléo cortex qui s’endort il ne reste plus que le cerveau reptilien en service, il ne reste plus que les INSTINCTS et LES PULSIONS (rire ou pleurer, violence ou apathie), à ce niveau on peut dire n’importe quoi, faire n’importe quoi, rien ne s’imprime dans les autres c
erveaux.

L’effet psychotrope (psycho = cerveau, trope = tourné) du cerveau modifie la perception de l’extérieur. On ne comprend rien à ce qui est dit et on répond à côté.
En même temps le cervelet s’endort : parole, équilibre, geste s’en vont à vau l’eau.

Et si le cerveau reptilien s’endort, il faut remettre son âme à qui de droit car la vie ne tient plus qu’aux services médicaux surtout si le cœur s'
arrête.

A partir du moment où tu as été dépendant de l'alcool, le produit morphinique qui s'est installé dans ton cerveau est au repos s'il n'y a pas d'alcool qui revient le perturber.

Le laboratoire à THP (Tétra Hydro Papeveroline) : papaver étant le nom latin du pavot, on extrait du pavot l'opium et le principe actif est la morphine.

A l'arrêt de l'alcool le labo à morphine a été mis sur le mode "ARRÊT", si tu remets de l'alcool le labo se met sur mode "MARCHE" et tu repars exactement au même niveau que quand tu t'es arrêté.

Ce n'est pas à tergiverser : c'est NON.

Et tous pourront analyser les jours de fête l'évolution dégradante de l'alcool sur les autres. Si tu reste sans alcool, tu pourras te dire : « j'étais comme ça quand je m'alcoolisais? » Que devaient penser ceux qui bu
vaient modérément ?

Maintenant, toi tu es libre de boire ou ne pas boire, mais ta réponse à la liberté est de ne pas recommencer à consommer parce qu'autrement tu perdrais ta liberté de ne pas boire.

C'est la définition même du Docteur Fouquet (l'inventeur, au titre de premier chercheur, de l'alcoolisme en Fra
nce).

Quand une personne boit de l'alcool régulièrement, il se crée dans le cerveau une substance appelée Tétra Hydro Papeveroline (THP)
Tétra veut dire 4
Hydro = H (hydrogène)
papaver est le mot latin du pavot
Du pavot on extrait l'opium, le principe actif est principalement la morphine que l'on appelle la pseudo morphine parce qu'elle ne vient pas directement de l'opium ou également « endorphine like » parce que c'est comme de l'endorphine.

On devient dépendant quand il y a alcoolisation et toxicomanie interne (pseudo morphinomane).

Maintenant, comment agit la THP au niveau du cerveau ?

Dans notre environnement tout s’équilibre, c’est une loi de la nature, et dans notre cerveau c’est la même chose : quand le faim se fait sentir, il y a un signal qui se produit et qui réclame à manger, dès que le top de satiété se fait on arrête de manger, c’est de l’équ
ilibre qui se rétablit.

Pour le bien être et le mal être c’est la même chose.
Quand il y a du mal être le cerveau fabrique des endorphines naturelles pour équilibrer le mal-être et le bien être.

Pour un malade alcoolique qui commence à créer la THP, celle-ci va s’ajouter aux endorphines naturelles, la personne se sent mieux, la balance penche vers le bien-être : c’est la périod
e rose.

Mais pour respecter la loi de l’équilibre le cerveau ne peut pas jouer sur la production de THP puisqu’elle vient de l’extérieur via l’alcool, sa seule solution est de diminuer la création d’endorphine.


Mais le bonhomme va moins bien et le seul moyen qu’il a d’aller mieux c’est de boire pour créer de la THP.

Endorphine et THP étant trop importantes, l’équilibre se refait en diminuant les endorphines naturelles.


Cela revient à dire qu’on est obligé de boire de plus en plus pour avoir le même effet de bien être jusqu’au moment où il n’y a plus de création d’endorphine et que seul l’alcool permet l’équilibrage, bien-être / mal être.

La crainte du manque d’alcool est un enfer, on s’en aperçoit le matin au réveil, quand on est en réunion pour plus d’une heure, notre alcoolémie DOIT être très élevée pour ne pas devoir être en manque dans la journée ou être prêt à trouver une source d'approvisionnement.

Cette dépendance ne s’arrête pas là : en effet, le cerveau s’est habitué à la fabrication de THP et (surtout ne le dites pas à votre alcoologue) c’est comme si un laboratoire de création de THP s’était installé dans le cerveau, une mémoire inéluctable avec un bouton MARCHE et un bouton ARR
ÊT.

Quel que soit le temps d’abstinence (3 jours, six mois, dix ans, vingt ans…) quelle que soit la dose d’alcool, le laboratoire à THP se remet en marche comme si on avait appuyé sur le bouton MARCHE.

ALCOOL C’EST BOUTON MARCHE
ABSTINENCE D’ALCOOL C’EST LE BOUTON ARRET.

Et ce n’est pas un verre d’alcool : mais cela peut être la molécule alcool alors attention pas de micro
doses.

Médicaments, plats cuisinés, produits dits sans alcool mais qui en contiennent (exemple bière), pâtisserie…

A vous d’en continuer la liste.

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  • : Groupe des Alcooliques Anonymes de Courbevoie-Bécon
  • : Créé au moment du 50ème anniversaire du mouvement Alcooliques Anonymes en France, en novembre 2010, le groupe de Courbevoie-Bécon s'est d'abord appelé : "Groupe des 50 ans". Par la suite, il s'est avéré préférable de le rebaptiser simplement 'Groupe de Courbevoie-Bécon", pour éviter la confusion avec un groupe de "cinquantenaires" exclusivement.
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